LA PUISSANCE D’AIMER DE PATRICK HOURCADE
TEXTE ET PHOTOGRAPHIE GUILLAUME DE SARDES
De formation historien d’art, Patrik Hourcade a passé plus de 20 ans au magazine Vogue en tant que directeur artistique où il côtoiera les plus grands photographes de mode et publicité tels Guy Bourdin, Richard Avedon ou encore Helmut Newton. Parallèlement à sa carrière, il se découvrira une passion pour la photographie qui aboutira à la sortie de son livre La Puissance d’Aimer : livre de photo dans lequel il a capture la passion de la vie dans un quotidien insignifiant. Chaque prise de vue exprime le lyrisme d’un paysage, d’un portrait humain, d’un décor féerique , ou d’un objet particulier .
Patrick Hourcade , quel est le chemin qui vous a conduit à votre première exposition de photos dans la chapelle Saint Louis de la Salpetrière ?
C’est un article dans le Figaro, écrit par Valérie Duponchelle, qui me mentionnait comme homme de l’ombre du magazine Vogue, qui m’a décidé à montrer mes clichés à une personne de confiance. Celle-ci m’a encouragée à exposer : j’ai donc franchi le rubicon en imprimant mon nom en grand sur une affiche et j’ai commencé à m’aimer. Cela m’a évité d’entamer une psychanalyse de dix ans, voir plus …
Quelle est votre démarche artistique ?
Je prend des photos seulement lorsque je suis en vacances ou au calme en week-end, et encore faut il que j’ai mon appareil avec moi. De plus je ne consacre à cette passion que 50 à 60 jours par an, ce qui est peu car j’ai d’autres métiers (scénographe , désigner de luminaires). Pour moi faire de la photo , c’est comme écrire et donc cela couvre un champ très vaste, les êtres humains, la terre, les natures mortes. A la différence d’un peintre devant sa toile, qui doit passer des jours, des semaines , et des mois pour accoucher d’une œuvre, mes photos sont mon regard, ce que j’ai vu et pris dans l’instant du déclic. Il ne s’agit pas d’un travail subliminal, mais d’être présent. Ici et maintenant.